Raku

Le Raku se développe au XVIème siècle au Japon en lien avec la religion Bouddhiste Zen et la cérémonie du thé dite “Wabi-Cha”.
Auparavant la cérémonie du thé utilisait des céramiques extrêmes raffinées importées de Chine. Sous l’influence de maîtres du thé tel que Sen no Rikyiu (1522 – 1591), le Wabi-Cha promeut un idéal de simplicité et d’humilité qui se retrouve dans les ustensiles qui servent à la cérémonie du thé et notamment les bols fabriqués à la main, sans tour par des artisans locaux. C’est à l’un d’eux, le potier Raku Chojiro, que Rikyu confiera la fabrication de ses bols. De nos jours Kichizaemon, né en 1949 perpétue la tradition de la dynastie Raku.
Par extension le terme Raku a désigné les bols et ustensiles en terre utilisés pour la cérémonie Wabi-cha.
Plus tard les occidentaux s’approprieront le terme Raku en l’associant à un aspect technique, à savoir des cuissons rapides avec enfournements et défournements à chaud. Le « Raku Punk »est né de l’envie d’expérimenter, de se débarrasser des freins à la création que peuvent être le souci esthétique, la vente, le transport, la pérennité des objets. Les procédés sont transgressifs: pièces trempées chaudes dans l’émail ou la barbotine, jeux avec l’émail en fusion, louches d’émail lancées dans le four. A tel point que pour plaisanter Jean-François et ses amis céramistes parlent de poterie rock ‘n roll puis de Raku Punk. L’appelation, d’origine incontrôlée, a depuis fait florès.
Raku Punk: Un oxymore tant le Bouddhisme Zen et le Punk semblent éloignés. C’est un mélange de procédés radicaux voire brutaux et de gestes précis parfois délicats qui nécessitent une attention de tous les instants. Les pièces qui en résultent sont rugueuses, à longues crêtes d’émail, brutes et fragiles.

Performance Labastide Clairence 2019

Collaboration Biarritz Art Gastronomie 2019

Performance Aberystwyth 2019

Collaboration Les Arts du Feu 2019

Prix Contemporain du FIFMA 2018